MONTAGNE / STATION

Notre choix d’installer notre agence à La Clusaz est bien évidemment lié à l’appartenance de Marion Vittupier et de son attachement à cet environnement et ce village, mais pas seulement. 

En effet, au-delà de notre goût pour la vie en montagne, nous sentions la pertinence de promouvoir une architecture traditionnelle et moderne dans ce contexte de paradoxe qu’est le village station de la Clusaz et même de montagne en général.

Si l’architecte doit composer avec les dualités en tension sur le site qu’il traite, La Clusaz et les Aravis est un paroxysme. Dualité entre la vie de village et l’effervescence ponctuelle de la station, Entre l’hébergement saisonnier et permanent, entre les intérêt publics et privés, entre le logement touristique et résident. Notre métier est de composer avec ces contradictions en les intégrant: elles deviennent alors une force de conception.

La montagne est un paysage de contrastes en constante mutation, depuis la « ruée vers l’Or blanc » jusqu’à la question de la pertinence du maintien de la pratique de sports d’hiver si l’enneigement devient un problème, les enjeux sont ici à la taille de notre ambition. 

Notre génération d’architecte a dans des environnements comme le nôtre un devoir de reconnexion.

Construire en montagne c’est tisser une trame de ces dualités, tirant les fils de ces contextes: la pente, le patrimoine, le sol et l’horizon, le confort, l’efficience ; le vide, le plein ; la protection comme l’ouverture sont notre matière première pour répondre à vos projets et ambitions…

VILLE / STATION

Si notre cœur est en montagne, notre formation a débuté sur des contextes urbains, où les enjeux sont concentrés et décuplés à mesure que la densité augmente. Les petits espaces, le rapport de l’habitat à la masse et au rythme urbain décuple des enjeux qui nous sont cher. L’espace, la place, ce rapport entre plein et vide. Nous nous attachons au plein alors que c’est le vide qui permet l’existence*.  Concevoir de espace « performant » où c’est circulation et air qui prend toute son importance, les cloisons deviennent des meubles, les planchers des tiroirs ou des trappes…

À la Clusaz et de manière générale au sein des Aravis, la gestion des espaces contraints est une obsession. La surface des terrains, le coût du m², ou l’adaptation de vieille bâtisse aux standards actuels nous incite à traiter nos projets jusqu’au moindre détails, de chercher des solutions spatiales où le mobilier est étudié dans le moindre détails dans un souci d’efficacité spatiale, comme si nous traitions un appartement se situant dans un des quartiers les plus dense de Lyon ou Paris.

*Pensée de Lao Tseu (TAO TO KIN)

(RE)CONSTRUIRE-MUTATION

Ces enjeux, nous les retrouvons dans la réhabilitation d’anciennes fermes dans les Aravis. Où la tradition se télescope avec la modernité, où le respect et la sauvegarde de techniques et esthétique ancestrales se confrontent aux nécessités contemporaines.  

La réduction d’espace constructible dans nos communes implique une réflexion sur le patrimoine bâti existant. Si la réhabilitation de vieille ferme nous passionne, faisant partie de notre domaine d’expertise, nous réfléchissons aussi à la transformation d’édifices construits entre 1960 et 1980 qui nécessite aujourd’hui une mise aux normes à minima thermique. 

L’esthétique future de la station repose sur notre capacité, (professionnel de l’aménagement public ou privé) Nous cherchons aussi à réadapter l’esthétique de ses bâtiments qui font l’image de la station.

 CONSTRUIRE PARTAGÉ

L’habitat partagé est un concept attrayant, le partage des moyens et des ressources est un des fondamentaux de notre temps, développé surtout en milieu urbain du fait de la densité d’habitat et de la proximité des activités et des citadins. En milieu « rurale » ce mode de vie est plus marginal. En effet, ce concept est confronté au contexte de propriété foncière qui perdure depuis des siècles, ainsi qu’à l’héritage souvent tenace et toutefois compréhensible du chacun chez soi et du mode de consommation qui en dépend. Il nous est donc demandé, implicitement, de trouver des vecteurs de transition. 

Le spectre de l’habitat partagé en station est large, résidence de vacance, résidence en copropriété, hôtels…etc. Cette réflexion sur notre environnement est de fait lié au coût du terrain et des constructions. En effet, nous remarquons depuis une décennie (au moins) et ce phénomène s’intensifie, qu’il est impossible pour des primo accédant de construire en Aravis, et plus particulièrement à La Clusaz. Si il nous est impossible d’aller à contre courant, d’influencer sur le marché nos compétences nous permettent d’imaginer de regrouper des intérêts communs au sein de bâtiments, maisons « multi-individuels » ou immeubles.